le Mont Buet (3096m)
01A - le Buet par Tré les Eaux
Résumé : Tré les Eaux, col des Corbeaux, le Cheval Blanc, pointe du Génévrier, col des Eves, Mont Buet, Refuge Pierre à Bérard, cascade de Bérard
Massif : Giffre
Départ : Parking du Couteray (2 km après le col des Montets sur la gauche) - Haute Savoie (74)
Distance : 25km - Dénivelé : 2200m - Amplitude : 1343m / 3096m (Buet)
Une impression de Haute montagne pour une randonnée accessible à tou(te)s. Encore faut-il mettre de son côté le facteur météorologique. Choisir donc une belle journée d’été, située bon an mal an entre le 14 Juillet et les premiers jours d’Automne. Avant on risque d’être stoppé par quelques névés récalcitrants, après ce seront les premières neiges qui feront barrage. Car on va s’attaquer à un 3000 tout de même. Les anciens, passablement misogynes, parlaient de "Mont Blanc des Dames". Allez faire un tour dans la face nord, vous m'en direz des nouvelles!
01A : le BUET par Tré les Eaux (25km - 2200 den+)
Démarrer du parking du Couteray et remonter la route à gauche pour traverser les chalets en direction de "sur le Rocher". On continue plein Nord, en bord du torrent. Juste une dalle à franchir après une demi-heure de marche mais équipée et escamotable en débutant par les Granges, sentier plus à l'est. Ensuite, une longue et belle remontée du vallon de Tré les Eaux où le Mont Buet impose son impitoyable flanc Est. Est-ce par là qu’on va sortir? Ce n’est pas possible. Mais si, mais si, un peu de patience.
Parvenus à la Gouille au Bouc, le sentier s’élève à nouveau pour avaler de gros blocs rougeâtres car très ferreux, raison de plus de ne pas s’y aventurer par temps d’orage. Ces belles dalles franchies, l’itinéraire bifurque à l’Est pour remonter un torrent. Les plus téméraires pourront à loisir le franchir et filer droit dans la pente pour rejoindre le col du Vieux, situé juste en dessous de la crête du Cheval Blanc.
Une fois le col des Corbeaux atteint, deux options s’offrent à vos croquenots : ou bien contourner la Pointe à Corbeaux par sa droite et bénéficier d’un spectaculaire point de vue sur les lacs d’Emosson mais il faudra redescendre un brin pour suivre le tracé du sentier qui traverse un pierrier et encore souvent bien enneigé au milieu de Juillet. Ou bien choisir une sente à peine marquée qui longe le flanc sud pour retrouver le col du Vieux (c'est toujours là que je me plante). On grimpe alors sur un sentier bien tracé jusqu’au Cheval Blanc.
Une fois sur la crête, il faut filer droit vers le Buet par le col du Genévrier (ne pas hésiter à suivre la ligne de crête passant par la pointe éponyme : gage de sécurité et élégance) et entamer la fameuse arête du Buet qui, vue d’en bas, évoquait quelques peurs de dévissage. Finalement, c’est à vache comme dirait un paysan savoyard du cru. D’autant que le passage est équipé de mains courantes et câbles. Il convient quand même de ne pas danser la Cucaracha ni de se lancer dans une version moderne du Lac des Cygnes. On débouche sur l’arête proprement dite et là, tout change. Autant ce versant est abrupt, déchiqueté, austère, gorgé de mystères, autant la face ouest du Buet semble débonnaire. La face nord est impressionnante : il suffit d’y jeter un coup d’œil depuis le cirque des Fonds. Yves Ballu le met en scène dans "Mourir à Chamonix" (Glénat éditions).
La descente, interminable, commence alors, en tirant franchement à l’ouest. Ne pas tenter de s’engager sur la brochette de jolis pics plein sud, l’arête des Cristaux, qui ne vous mènerait nulle part, à moins de savoir manipuler une corde en rappel. Le sentier, bien tracé par d'incessants passages, plonge plein Sud pour atteindre le refuge de la Pierre à Bérard (des névés persistants peuvent aider, attention toutefois de ne pas se retrouver coincé par une falaise - il faut connaitre). Ca descend encore pour longer le charmant torrent homonyme (en suivant d'emblée un balcon à gauche). On traversera le torrent pour finir aux premiers chalets du hameau du Buet (à gauche) puis traverser le torrent pour éviter d'aller jusqu'à la route et remonter le sentier qui débouche juste au-dessus du parking, entre des fermes et chalets typiques.
Variante :
*01Aa - Crêtes de Villy & Moëde (38 km - 2900 den+)
Pour pimenter l'itinéraire principal, je propose de redescendre par le Grenier de Villy (attention : mauvais rocher et trace incertaine) en sortant face sud pour gagner le col des Chaux. Enchainer par la fabuleuse arête de Villy - Moëde où le sentier est plus marqué (prudence tout de même). Au col d'Anterne, filer à gauche au refuge (halte possible) puis remonter le balcon du vallon de Moëde pour sortir au col de Salenton et gagner la Pierre à Bérard et le final.
Une petite idée de la face nord/est au final du Buet (par Randorama) :
01B : la Face Nord (34 km - 2700 den+)
Résumé : pont de Salles, cascade du Rouget, collet, chalets, lac et col d'Anterne, frêtes de Moëde, Grenier de Villy, Mont Buet, col des Eves, refuge du Grenairon
Massif : Giffre
Départ : parking à la sortie de Salvagny, en bout de la D29
Distance : 34km - Dénivelé : 2700m - Amplitude : 820m / 3096m (le Buet)
Depuis Salvagny (se garer sur le parking en bout de route D29) et revenir pour suivre la D429 en direction de la cascade du Rouget. Astuce pour éviter l’asphalte : un chemin suit le torrent du Giffre et rejoint la route au niveau du pont de Salles : la suivre à droite puis utiliser le chemin qui coupe les lacets jusqu’à la cascade. Pour réduire la distance et bénéficier du spectacle, préférer remonter le sentier à droite de la cascade du Rouget. Le sentier, bien raide, débouche au parking du Lignon : continuer dans la pente.
On peut aussi s'enfoncer dans le cirque des Fonts (en suivant le large chemin après le parking du départ). Juste après le pont des Mitaines, un discret sentier grimpe droit dans la pente, directissime débouchant quasiment au Grenier de Villy par un sentier d'alpage assez raide mais difficile à dénicher dans le sens de la montée.
Face à la cascade de la Pleureuse, virer à gauche et atteindre le lac puis le col d'Anterne. On (un certain Jacques) m’a confié qu’une simple sente évite le trop parcouru chemin. Elle part à droite juste après le refuge, et remonte le vallon au plus près de la falaise des Fiz pour sortir un peu plus haut que le col d’Anterne (il faudra cependant posséder un petit sens de l’orientation).
Au col, filer à gauche pour égrener ces fabuleuses « Frêtes de Moëde » qui mènent au col des Chaux en passant par la tête de Willy. Prudence dans la descente, spécialement si le temps est humide. A partir de là, une trace aborde cette crête déchiquetée par la droite et un passage permet de prendre pied sur son flanc gauche vers le Grenier de Willy. J’avoue m’y perdre un peu moi-même. Une alternative est de descendre au refuge de Moëde-Anterne une fois le col d’Anterne franchi et suivre le premier sentier balisé à gauche qui flirte avec la cote 2000, remonte le vallon de la Diosaz pour passer le col de Salenton et rejoindre l’itinéraire principal depuis la Pierre à Bérard.
La descente emprunte la face Est (équipée) du Buet avant de tourner à gauche, juste avant la pointe du Génévrier, pour suivre la fabuleuse arête du Grenairon et se laisser tomber sur le point de départ (gare aux genoux : 2000m de dénivelé!). Au refuge, suivre alors le sentier plein Nord vers Salvagny.
Cela constitue une superbe "face nord".
Variantes :
Promenade
*01Ac - la Pierre à Bérard (11 km - 600 den+)
Un simple aller/retour au refuge de la Pierre à Bérard (où l'on pourra se désaltérer et se régaler de tartes maison) en suivant le tracé de départ, en tournant à gauche au niveau de Sur le Rocher. La descente emprunte tout simplement le final.
thanks to Joe Black
*01Db - la Grande Dalle (7 km - 550 den+)
Pour un léger frisson, remonter jusqu'à la dalle (équipée) de l'itinéraire principal (01A) puis rentrer par le chemin des Granges.
*01Ba – la Cascade du Rouget (3 km – 200 den+) (8km – 450 den+)
L’une des plus belles cataracte de ce site. Facilement accessible (parking à proximité). L’idée est de faire corps avec les lieux : un petit sentier s’élève sévèrement à droite de la chute d’eau et débouche en forêt jusqu’au hameau du Lignon. Le sentier de descente coupe la route d’accès à plusieurs reprises. Une variante plus ample permet d’englober ce circuit de poche. Départ de Salvagny. Descendre sur les rives du Gier (chemin à droite après le pont) pour remonter le GR5 jusqu’à la cascade où l’on emprunte le sentier précédemment décrit. Après le Lignon et avoir traversé la route plusieurs fois, virer à droite pour traverse le ruisseau des Fonts et remonter en face pour déboucher sur une piste forestière à suivre à gauche jusqu’au parking de Salvagny, situé en bord de torrent.
merci à Padawan
Balade
01D - Les Lacs d'Emosson (21 km - 1650 den+)
Résumé : Sur le Rocher, combe de Tré les Eaux, col des Corbeaux, lac du Vieux Emosson, barrage du neuf Emosson, Barberine, refuge de Loriaz
Massif : Giffre
Départ : parking du Couteray
Distance : 21 km – Dénivelé : 1600m – Amplitude : 1343m – 2648m (col de la Terrasse)
Bien entendu, il sera toujours possible, si la neige est encore présente sur les crêtes, de se rabattre sur les Lacs d’Emosson depuis le col des Corbeaux puis le col de la terrasse. Le sentier reste en surplomb des deux lacs pour déboucher au niveau du barrage. Il est également possible de plonger vers le lac supérieur et le contourner par le nord. Il faudra alors suivre la route jusqu’au barrage du lac inférieur – en principe, parce que d’importants travaux empêchent peut-être d’y accéder. Là, continuer toujours en balcon par la Loriaz pour revenir au départ.
sur les traces de dinosaures (Emosson) :
*01Da - refuge de Loriaz (15 km - 1350 den+)
Il est également possible, au col des Corbeaux de prendre à droite, le col de la Terrasse, et plonger directement sur les alpages de Loriaz, écourtant la randonnée en simple balade, mais se privant du délice des eaux turquoises d'Emosson.
Pour mieux profiter des lieux, commencer par le final du circuit principal, rive droite du torrent de Bérard et le franchir au niveau de la fontaine froide.
merci à François Matet
*01Ad - la Voie Royale (21 km - 1750 den+)
On accède au Mont Buet même en plein hiver par notre itinéraire de descente, le refuge de la Pierre à Bérard enfoui sous une épaisse couche de poudreuse. Une fois au sommet, le demi-tour s’impose, mais les plus joueurs pourront dévaler directement le vallon, dit Creux aux Vaches, suivant le tracé du torrent estival. Raquettes (ou paire de skis de randonnée) de rigueur et consultation obligatoire du risque d'avalanche.
Randonnée
*01C - de Servoz ou Plaine Joux par Anterne (34 km - 2150 den+)
Résumé : Barmus, Ayères, col d'Anterne, frêtes de Moëde, grenier de Villy, Mont Buet, col de Salenton, chalets de l'Ecuelle, refuge de Moëde, lac de Pormenaz, chalets du Souay, le lac Vert
Massif : Giffre
Départ : station de Plaine Joux (ou Servoz)
Distance : 34 km – Dénivelé : 2150m – Amplitude : 1310m – 3096m (Mont Buet)
L’ascension du Buet peut se permettre depuis le col d’Anterne - Suivre alors une fabuleuse arête, commençant par les frêtes de Moëde en égrenant quelques pics (Moëde, Villy) puis le plus escarpé Grenier de Villy (bon sens de l'orientation obligatoire, on doit deviner la trace) qui débouche au niveau de l'antenne.
Départ depuis Plaine Joux ou Servoz à l’ouest. On gagne Ayères, puis le col d'Anterne. La descente se fait par le col de Salenton (demi-tour au sommet du Buet) puis le sentier le plus à droite pour revenir au refuge de Moëde-Anterne. On préférera les lacs de Pormenaz puis une descente parmi les rochers pour rejoindre les chalets du Souay et filer à Plaine Joux en passant par le lac Vert. Un départ de Servoz rallonge de quelques km et du dénivelé. Le final se fait alors par les chalets de Pormenaz et la grande descente vers le Mont (voir circuits n°15 – Anterne).
Variante :
*01Ca - par le Brévent (52 km - 3800 den+)
Toujours dans le même mouvement (en prenant soin de démarrer de Servoz puis le lac Vert), on peut descendre jusqu'au pont de l'Arlevé (à ce moment, il convient de suivre le sentier le plus bas après la descente du col de Salenton et ne pas hésiter à traversez la Diosaz pour éviter de remonter au refuge d'Anterne. Enchainer alors le Brévent et l'Aiguillette des Houches pour tomber sur Servoz par Monvauthier.
*01Ab - le Grand Huit (59 km - 4700 den+)
Le Grand jeu : additionner Tré les Eaux (01A) et la face nord (01B). On rencontre deux refuges (Grenairon, Pierre à Bérard) pour couper ce marathon en deux parties, selon le point de départ. Personnellement, je pense qu'un Grand Huit est parfait : on foule ainsi DEUX FOIS le sommet.
*01Ac - le BUET par le train (34 km - 2400 den+)
L'idée est d'effectuer une grande traversée. L'itinéraire reprend toute la première partie du principal (01A), on peut aussi grimper directement au Buet par la Pierre à Bérard, il faudra alors faire demi-tour. La suite emprunte soit le Grenier de Villy ou bien la col de Salenton (davantage accessible). On atteint ainsi le col d'Anterne. Poursuivre alors vers le lac de Pormenaz puis ses chalets et plonger vers Servoz (voir circuit n°15 Anterne). Il reste un bon km de route pour rejoindre la gare...
Car on aura pris soin, dès l'aube, à utiliser ce moyen de transport pour gagner la gare du Buet. Le train met environ 1h15 de Servoz à la station du Buet, un quart d'heure de moins depuis les Houches. Les horaires varient en fonction des jours. On peut raisonnablement espérer un départ avant 7h00, permettant de commencer à marcher vers 8h00.
Dernière visite : Aout 2024 - En prévision de mon projet 2025 (60 ans, 60 balades), j'ai voulu vérifier le passage du grenier de Willy... Même dans le bon sens (descente), je ne suis pas parvenu à trouver la (bonne) trace. Il y a un moyen de revenir au col des Chaux en remontant hors sentier depuis la trace qui plonge dans le cirque des Fonts (je n'étais pas le seul!), mais tout de même. Sinon, belle journée et magnifique périple finissant à la belle étoile...
Aout 2020 – la face nord. Avec cette frustration de ne pas pouvoir dénicher la suite de la trace pour franchir les rochers du Grenier de Willy. La sente semble s’évaporer à la faveur d’une coulée. En grimpant dans les éboulis, impossible de distinguer le moindre cairn, la moindre trace. La sagesse impose à ce moment-là une descente dans l’alpage (heureusement, ça passe !) pour rejoindre le sentier desservant le col de Salenton pour aboutir au sommet. Pas mal de monde et de belles rencontres. Une journée idéale, avec une descente par Grenairon toujours aussi époustouflante et en compagnie de quelques bouquetins.
Juillet 2019 : afin de mettre toutes les chances de mon côté (grand beau, pas de neige, amples journées). Tout simplement magique avec ce qu'il faut de névés pour glisser doucement vers le refuge de la Pierre à Bérard. Croisé quatre mamies (les mamans des oubliées Spice Girls?) au pied de la face Est!! L'une d'entre elles semblait avoir gravi la paroi. Y'a de l'espoir!
Septembre 2017 (bloqué par la neige au Cheval Blanc, me suis rabattu sur les lacs d'Emosson et retour par la Loriaz). Mars 2014 : montée par la Pierre à Bérard. Juillet 2013 pour le circuit principal.
Mont Buet par Tré Les Eaux (01A) :
Mont Buet versant Nord (01B) :
Par Anterne & crêtes de Villy (01C) :
le Refuge de LORIAZ (01Da) :
lacs d'EMOSSON (01D) :
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