*67A - la cime de la Condamine

Résumé : Puy St Pierre, chemin de croix (oratoires), Notre Dame des Neiges, le Prorel (2566m), Serre Chevalier (arrivée télésiège), sommet de l'Eychauda (2659m), col de la Pisse, cime de la Condamine, tête des Lauzières (2928m), col de la Trancoulette, puy Chalvin.

Massif : Ecrins

Départ : Puy Saint Pierre (parking église)

Distance : 32km - Dénivelé : 2700m - Amplitude : 1530m / 2940m  (cime de la Condamine)

Ultime avancée du fabuleux massif des Ecrins vers l'Est, une proue qui vient mourir entre Serre Chevalier et Briançon, dont on observera les fortifications comme vues d'avion. Cette boucle présente l'avantage de décliner plusieurs ambiances. D'abord le prétexte religieux avec un très joli chemin de croix (quasiment 1000m de dénivelé si on poursuit jusqu'au Prorel), une succession de crêtes "à vaches", une ambiance réellement montagnarde avec les éboulis de la Condamine et un final très arboré, aux senteurs de résine et à l'ombre apaisante avant de longer le dernier balcon dominant la vallée de la jeune Durance.

*67A - la cime de la Condamine  (32 km - 2700 den+)

Au départ de Puy Saint Pierre (parking de l'église, offrant de l'ombre), choisir un sentier indiqué Notre Dame des Neiges. Deux itinéraires se rejoignent juste avant la dernière grimpée, à découvert. Passé la petite chapelle, filer plein Nord pour atteindre le sommet du Prorel (2566m). Il faudra faire demi-tour. A priori, les plus téméraires peuvent passer en choisissant l'arête orientée Ouest, mais il serait plus sage de l'entreprendre à la montée (dans le cas d'un cheminement inverse). Le sentier bordant la crête du Rocher Blanc est tout bonnement magnifique. Il se prolonge pour atteindre Serre Chevalier, où une table d'orientation permet de se repérer ou de confirmer ses connaissances des lieux alentours.

De là, on peut aisément basculer dans la pente plein Ouest, puis gravir droit devant l'Eychauda (2659m) où une arrivée de téléski témoigne d'une bonne fréquentation hivernale. Encore une fois, descendre hors sentier vers le col de la Pisse (à gauche). En principe, une trace permet de gagner l'arête de la Condamine un peu à droite. Pour ma part, j'ai préféré filer à gauche sans trop perdre d'altitude afin de retrouver un bon sentier qui va longer une arête en forme de croissant avant de déboucher sur le sommet débonnaire de la Condamine (surtout vu du Sud). Vue imprenable sur le Pré de Madame Carles et les principaux sommets des Ecrins.

Continuer plein Sud jusqu'au col de Vallouise où l'on part à gauche pour gagner le col de la Trancoulette et descendre un bon chemin plein Sud. Toutefois il est possible de pousser jusqu'à la Tête des Lauzières. La suite est plus hasardeuse. Le demi-tour doit s'imposer si on craint le vide ou si l'on n'est pas sûr en terrain un peu schisteux. J'ai bien repéré une trace descendant dans un vallon perdu, dominé par le pic de Montbrison. Déjà pour trouver le départ c'est toute une histoire. Ensuite, la descente propose un semblant de sentier à peine dégrossi et roulant sous les petites pierres (je propose quand même ce tracé sur la carte - de toute façon, passer directement par le col de Trancoulette est une évidence, pas besoin de carte).

Lorsque le chemin effectue un lacet à droite, suivre le GR50 à gauche pour s'immerger dans la forêt odorante. Abandonner le GR50 après avoir traversé le torrent (Larchau), en grimpant à gauche en direction de Puy Chalvin. Traverser le village en suivant constamment le GR jusqu'au point de départ. La traversée de Puy Richard est évocateur d'un passé révolu : lire "une soupe aux herbes sauvages" d'Emile Carles.   

Variantes   

Promenade :

*67Ab - Notre Dame des Neiges (8,5 km - 700 den+)

 La grimpée à Notre Dame des Neiges en utilisant l'un ET l'autre chemin (alpages ou forêt). 

*67Ac - le col de la Trancoulette  (12 km - 700 den+)

 Partir plutôt de Puy St André, précisément de Puy Chalvin. Gagner la chapelle de St Laurent au nord puis retrouver, par un large chemin, un sentier qui longe la montagne. Retrouver la piste au niveau du ruisseau et suivre le bras de gauche pour atteindre le col de la Trancoulette. Filer alors plein Sud et contourner la montagne en suivant le GR50. Prendre à droite pour franchir deux torrents et remonter brièvement à Larchau.

Balade :

*67Aa - le Prorel (20 km - 1150 den+)

 Débuts communs à l'itinéraire principal, mais en escamotant la Condamine pour rentrer, après le col de Serre Chevalier, par le ravin de Mélivrin et filer, Sud/Est, au Puy Chalvin. Retrouver alors le sentier balcon final.

 *67Ba - la Cucumelle (2698m)  (26 km - 2050 den+)

*67Bb - Cucumelle simple (14 km - 1200 den+)

 Choisir un point de départ plus au Nord : le parking situé à 1km au sud du Monêtier les Bains (station 1500). Remonter le lit du ruisseau un peu à l'Ouest puis franchement Sud - gare à ne pas rater la traversée du torrent : on aperçoit les lacets du sentier sur le flanc de la colline. Par le col des Grangettes (passages aériens, mains courantes, prudence) on atteint le lac de l'Eychauda et enchainer dans la même direction par le vallon de Chambran (autre point de départ qui évite Monêtier en rejoignant directement de col de l'Echayda et celui des Grangettes - 20km 1800 den+).

Remonter alors plein Nord en suivant le GR54 jusqu'aux col de l'Eychauda et de la Cucumelle. Passer le sommet de la Cucumelle puis le col du Grand Pré pour revenir au point de départ. Astuce pour éviter les derniers km sur de trop larges chemins : remonter à la Croix de Cibouit (à gauche au Clot de la Chaume) et terminer le long du sentier de découverte revenant directement au parking.

Il est possible de faire plus court sans mettre un seul pied deux fois au même endroit. Démarrer du parking au sud de Monêtier les Bains et grimper la crête des Lauzières (attention aux départs nombreux de sentiers). Continuer dans la pente sur une piste de ski pour gagner le col de l'Eychauda et finir par la superbe arête de la Cucumelle. Du sommet, un sentier part au nord pour rejoindre le col du Grand Pré et longer un torrent. Traverser un second ruisseau et poursuivre sur un large chemin revenant au point de départ.

Randonnée :

*67B - Cucumelle & Condamine (39 km - 2850 den+)

Résumé : vallon du Grand Tabuc, col des Grangettes, lac de l'Eychauda, vallon de Chambran, les Choulières, cabane de Chouvet, col de Vallouise, cime de la Condamine, col de la Pisse, sommet de l'Eychauda, col de Méa, la Cucumelle, col du Grand Pré, clot de la Chaume, croix de Cibouit, crête des Lauzières, Charvet

Massif : Ecrins

Départ : Monêtier les Bains, parking au sud (Pré Chabert)

Distance : 39 km - Dénivelé : 2850m - Amplitude : 1515m / 2940m (cime de la Condamine)

 Enchainer la variante précédente (67Ba - Cucumelle) à la Condamine. Pour cela, continuer le vallon de Chambran (autre point de départ, accessible sur route goudronnée depuis Vallouise) jusqu'aux lacets de la route en direction de la cabane de Chouvet. On atteint le col de Vallouise par deux sentiers possibles. A partir de là, gravir la Condamine par le versant sud et redescendre au col de la Pisse. Viser la Cucumelle par la crête de Roche Gauthier et rentrer comme indiqué (67Ba). La montée à la Condamine est longue et éprouvante (quasiment 2000 den+). La descente de sa face nord assez facile (sentier bien tracé) : inutile de tenter de basculer dans le pierrier une fois sur la crête : le raccourci vous prendra plus de temps pour rejoindre le col de la Pisse. En revanche, il faut ABSOLUMENT grimper les 150m de dénivelé du sommet de l'Eychauda : la crête est superbe, mais doit être ignorée au col de Méa (la descente vers le télésiège pouvant poser problème). Demi tour obligé à la Cucumelle, à moins de contourner son avancée nord pour rejoindre la Croix de Cibouit. Enfin, à cette même croix de Cibouit (arrivée télésiège), opter pour le sentier de la crête des Lauzières : superbe! Méfiance dans la descente en sous-bois : beaucoup de départs de sentiers.

 ?

Dernière visite :  Aout 2022 - l'enchainement Condamine + Cucumelle depuis Monêtier. Doublé par une jeune fille dans la montée du col de Vallouise, je croyais que c'était un gars qui courait. Non. Elle marchait, simplement. Bravo miss! Découverte du sentier de la crête de la Lauzière pour terminer (un régal) et que de monde croisé dans la montée au lac d'Eychauda : pire que le Tour du Mont Blanc. Enfin, je soupçonne le tenancier de la buvette de Chambran d'apposer un panneau "eau non potable" pour forcer les consommations : j'ai rempli ma bouteille deux maisons plus loin et je ne me suis pas "vidé" ensuite.

Juillet 2020 - Un grand coup de foudre pour ce coin si sympathique. On y croise toutes les ambiances de la montagne : alpages, cimes, éboulis, vallons perdus, vues imprenables, balcons, forêts apaisantes... Pas été jusqu'au pic de la Cucumelle (déjà le nom sent bon la Provence et son aspect est pour le moins original). A part mon gymkhana après le pic des Lauzières, mais je m'en suis sorti, c'est à recommencer dare-dare. 

la cime de la Condamine (67A) : 

Visorando

la Condamine  & la Cucumelle (67B) : 

Visorando

le Prorel  (67Aa) : 

Visorando

*67C - du Granon à la Croix de Toulouse

Résumé : col du Granon, col de Barteaux, la Croix de la Cime, signal de St Chaffrey, Croix de Toulouse

Massif : Cerces

Départ : col du Granon

Distance : 20km - Dénivelé : 1100m - Amplitude : 1962m/2606m (Croix de la Cime)

Elle est magique cette crête. A l’ouest, le flan des Ecrins dominé par la Meije et ses glaciers suspendus, à l’est l’éternité italienne. Les couleurs aussi, spécialement à l’automne. Ici, la pierre dispute à une végétation qui tente de survivre à tout prix. La simple balade Granon / croix de Toulouse est un enchantement- petit conseil : faites-vous déposer au col et rentrez directement à Briançon.

Démarrer du col du Granon. Viser aussitôt un premier petit sommet (à l'est), le Grand Meyret (2516m) pour être aussitôt dans l'ambiance. L'objectif est de filer vers Briançon en arpentant constamment la crête sur un sentier très bien marqué par le col de Barteaux, la Croix de la Cime (2606m), la Grande Peyrolle  (2645m) , le Signal de St Chaffrey puis entrer sous les pins par la crête de Malefosse.  Ne pas hésiter à traverser l'ancienne fortification puis enchainer une paire de lacets sur une pente plus douce. Devant l'antenne, il est possible de rejoindre directement la Croix de Toulouse par un petit sentier mal défini (sinon utiliser la piste à droite).

Deux solutions pour filer à Serre Lan  (fin de la route goudronnée) : ou bien la large piste ou un petit sentier sur la gauche  qui vient toucher la route au dernier lacet.  Commence un long balcon épousant les contours de la montagne en filant assez vite à droite par deux fois.

 Poursuivre dans la pente vers le col Barteaux que l'on évite  pour filer, plein Ouest, vers le point de départ.

Variantes :

Promenade 

*67Cb – les crêtes du  Granon (10 km – 480 den+)

Revenir une fois atteint la Petite Peyrolle : un sentier descend vers le tracé principal au niveau de la Croix du Pied.

*67Cc-  la Croix de Toulouse  (6,5 km – 650 den+)

La grimpée à la Croix de Toulouse depuis Briançon en partant du cimetière, filer vers le fort des Sallettes (à l’est) et grimper en forêt une variante du célèbre GR5. Descente versant ouest.

*67Db – la Gardiole  (7,5 km – 350 den+)

Explorer le versant Nord/Ouest. Atteindre le col des Cibières par un sentier, puis gagner la Gardiole (2753m) puis la porte de Cristol et rentrer par la large piste.

Balade 

*67Da – le tour du Longet  (22 km – 1450 den+)

 Rajouter de l’ampleur à la variante précédente (67Db) en filant par le col de l’Oule (débuter par la piste plein nord et aussitôt un sentier évitant le col des Cibières) jusqu’à contourner le pic du Longet en surplombant Névache. Filer plein Ouest jusqu'à la chapelle St Ignace et revenir, au sud, par le col de Buffère qui permet le sommet du Grand Aréa. Pour atteindre la porte de Cristol, un sentier aérien et plein d'éboulis est possible (sens inverse de la balade du Grand Aréa (67D) ou bien par le sud et le Petit Aréa. De là, grimper à la Gardiole et rentrer par le col des Cibières.

*67D – le Grand Aréa  (15 km – 1100 den+)

Résumé : col de l'Oule, la Gardiole, porte de Cristol, le Grand Aréa, le petit Aréa, sous la Gardiole

Massif : Cerces

Départ : col du Granon

Distance : 15 km - Dénivelé : 1100m - Amplitude : 2244m / 2869m (le Grand Aréa)

Variante "crêtes" de la balade précédente. Départ identique à 67Db puis, au col de l'Oule, enchainer constamment sur les crêtes en grimpant d'abord à la Gardiole, continuer par la Porte de Cristol et atteindre un col où un sentier se frayant un passage dans l'immense pierrier et éboulis permet de grimper au grand Aréa par sa face nord. C'est impressionnant, mais toutefois assez facile. Surtout prendre soin à ne pas trop dévier dans la première partie de la montée (éboulis) pour trouver la bonne trace qui traverse la face nord. Descendre par le sentier principal et obliquer vers la Porte de Cristol qu'il n'est pas nécesaire d'atteindre pour suivre une belle piste à droite qui ramène au col de Granon. Voir fiche itinéraire plus bas. 

Randonnée 

*67Ca –  Briançon : crêtes & Guisane  (47 km – 2600 den+)

Pour plus d’élégance et éviter de trainer sa voiture partout sur les petites routes, commencer de Briançon. Un bon sentier grimpe à la Croix de Toulouse par l’ancien fort des Sallettes. A partir de là, enchainer toute la crête jusqu’au Granon où l’on peut, à loisir inclure l’une ou l’autre des variantes « nord ». Le retour  se fait soit par la fin de l’itinéraire principal dans l’autre sens (à la Croix de Toulouse, préférer alors descente à Briançon par le côté ouest) ou viser St Chaffrey par le sentier qui coupe tous les lacets de la route du col (du Granon) pour atteindre le Villard Laté d’où part une piste vers St Chaffrey puis poursuivant jusqu’au cimetière de Briançon. Autre possibilité de retour, spécialement si on vient du grand Aréa : plonger sur la Salle des Alpes puis traverser la D1091 pour trouver un sentier longeant la Guisane jusqu’à Briançon.

la Croix de Toulouse  (67C) :

Visorando

le Grand Aréa  (67D) : 

Visorando

le tour du Longuet (67Da) : 

Visorando

Dernière visite :  Aout 2022 - Quelques jours après la leçon de vélo de Jonas Vingegard et parti pour la balade du Tour du Longuet (67L), je m'aperçois qu'une crête superbe permet de gagner directement le Grand Aréa (découverte du sentier d'ascension) alors que redescendre dans le vallon m'aparaissait comme moins excitant. Bravo à la boite à souvenirs planquée au sommet - j'adore. Et salutations à un fan des Hautes Alpes croisé dans la descente. Tu as raison : il faut être fier de ses coins préférés et ne pas hésiter à jouer les agents d'office de tourisme. 

Sept 2021 - Belle journée de début d'automne, je pense qu'on y gagne à venir plus tard dans la saison, histoire de couleurs. Une crête vraiment magique, entre alpage et ciel. Puis ce belvédère sur Briançon. A part les abords du Granon (et son détestable lot de quads), quasiment personne sur les sentiers.